À Aubagne, la Fondation agit pour résorber les bidonvilles.
En quatre ans, plus d’une dizaine de familles ont été relogées et réinsérées.
Grâce à l’implication d’un groupe de bénévoles installés à Aubagne, la Fondation poursuit son travail de lutte contre l’habitat indigne et la résorption des bidonvilles en région PACA.
Depuis 2015, ils sont une petite dizaine autour de Roland qui a rejoint la Fondation en 2010. « J’étais en retraite, ma femme avocate était en lien avec la Fondation et j’ai décidé de devenir bénévole. Je me suis occupé des dossiers « Appels de détresse » sur la région pendant 4 ans, puis de la problématique des bidonvilles, à partir de 2015 », précise le fondateur du groupe de bénévoles d’Aubagne.
« On est allé à la rencontre des familles avec l’objectif d’avoir une démarche citoyenne globale qui aboutisse à leur relogement et à leur autonomie », ajoute celui qui fut notamment Directeur de l’Union régionale des organismes de formation. « J’ai eu une dizaine de métiers dans ma vie et je sais combien il est important de travailler avec des professionnels. C’est ce que nous avons fait, on a sollicité toutes celles et ceux qui pouvaient aider à la réinsertion et au logement des familles en pensant et en agissant à tous les moments de la vie des personnes, adultes et enfants. »
En contact avec toutes les administrations, les écoles, les entreprises d’insertion, Pôle emploi, les services hospitaliers ou encore les prisons … grâce à ce réseau et ses liens, le « groupe d’Aubagne » a réalisé un travail de fourmi, en passant chaque semaine sur le campement. « On était sur le terrain toutes les semaines, on a vite connu chaque famille ».
Au bout de 4 années de travail et de concertation, la petite équipe a réussi à résorber l’un des deux bidonvilles d’Aubagne et à reloger plus d’une dizaine de familles. « Elles payent leur loyer et ont des emplois. Nous avons plus de difficulté avec le 2e campement, il faut sans cesse rappeler que nous sommes là pour la résorption du bidonville, c’est ce qui rassemble toutes les parties prenantes et permet de travailler tous ensemble, mais c’est difficile car les familles sont mobiles et il y a en plus des histoires de clans… On travaille là encore avec tous nos partenaires et en étroite collaboration avec la Préfecture et la Mairie, sans oublier les riverains… », ajoute Roland qui confie que parfois, les avis divergent au sein du groupe sur la façon de faire : « On n’est jamais en opposition, on est sur des nuances ». Autre succès de l’équipe bénévole : la mise en place d’une veille sociale collective sur Aubagne depuis la crise du Covid avec 5 autres associations caritatives locales et l’Etat.