« Je ne suis plus seule et je me sens en sécurité »
Agnès, victime de violences, habite la Pension de famille de Pouleder, près de Brest, depuis 2014.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Agnès a eu plusieurs vies. Chacune d’elles ayant été ponctuée d’épreuves difficiles à traverser et de joies qui lui ont permis de tenir… en 2014, l’assistante sociale qui la soutient alors qu’elle est en situation d’impayés, l’oriente vers la Pension de famille de Pouleder installée sur le territoire brestois depuis 2004.
Après un premier refus, la retraitée modeste de 69 ans aujourd’hui, s’installe finalement dans un T1 accessible pour ses modestes revenus. Elle témoigne et participe aujourd’hui, mardi 23 mai, à l’une des tables rondes de l’éclairage Bretagne de la Fondation Abbé Pierre.
« Depuis que je suis ici, c’est que du bonheur. Ça a complétement changé ma vie, je ne connais plus la solitude. Les professionnels qui sont ici sont toujours à notre écoute et je suis heureuse d’être ici ; je ne suis plus toute seule et je me sens en sécurité. Avec ma petite retraite, j’arrive à tenir mon budget. »
À la Pension de famille, les appartements sont indépendants et ouvrent droit aux APL. Dans ce lieu de vie, les habitants ont leur intimité et leur vie privée ; ils doivent pouvoir se faire leurs repas eux-mêmes. Chaque semaine, la Pension de famille propose au moins un repas collectif et le petit-déjeuner est un temps partagé tous les matins.
L’équipe salariée est présente du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures ; un gardien est sur place tous les jours jusqu’à 23 heures, effectuant deux rondes par nuit. Agnès confie qu’elle trouve cela très rassurant et qu’elle souhaite rester ici sûrement jusqu’à la fin de sa vie car elle s’y sent vraiment bien et ne se voit pas retourner dans un appartement classique.
« Il faudrait construire plus de Pensions de famille partout », conclue Agnès qui se ressource souvent dans le jardin de la Pension.