« Le marchand de sable » : un film qui dénonce les pratiques des marchands de sommeil.
Sorti aujourd’hui dans les salles, ce film français signé Steve Achiepo est le premier du genre à aborder frontalement le fléau des marchands de sommeil.
Steve Achiepo a passé son enfance à Cergy, dans le Val d'Oise, et son premier emploi fut de travailler pour une agence immobilière située dans le XVIe arrondissement de Paris… une confrontation directe aux problématiques de logement et de mal-logement.
"Pendant des années, j’ai gardé en moi une insatisfaction, le sentiment de n’avoir pas agi face au racisme systématique dont sont victimes les personnes d’origine africaine… Peu à peu, j’ai découvert les pratiques des marchands de sommeil, à tous les échelons, de la mafia organisée au particulier qui loue sa cave à quelqu’un de plus précaire que lui… C’était vraiment vertigineux de découvrir toute cette économie parallèle, le nombre de personnes qui en vivent et le nombre de personnes qui la subissent. C’est là que je me suis dit que j’allais en faire un film."
C’est un sujet dur, j’ai mis 8 ans à réaliser « Le marchand de sable »
"Je voulais vraiment dénoncer le système, montrer son importance et le fait qu’il comble un vide que État ne remplit pas."
"Quand le film a été fini et que je l’ai présenté à des travailleurs sociaux, à des assistantes sociales qui m’ont dit que cela représentait bien leur quotidien, je me suis senti légitime d’aller proposer un partenariat à la Fondation Abbé Pierre."
L’abbé Pierre fait partie de mon inconscient depuis mon enfance, c’est comme s’il était toujours là et qu’il poursuivait son combat… si mon film fait bouger un peu les lignes, s’il permet d’amener le débat sur les marchands de sommeil, alors je serai fier d’avoir apporté ma pierre à l’édifice. »