Au Rwanda, des orphelins vulnérables retrouvent un logement.
Depuis juin 2014, la Fondation Abbé Pierre soutient une action d'amélioration de l'habitat en faveur des enfants orphelins rwandais dans la région de Byumba, dans le district de Gicumbi, au Nord du pays.
Après le génocide de 1994, puis la pandémie du sida, des centaines d'enfants se sont retrouvés orphelins et une multitude de familles sont devenues très vulnérables. Beaucoup d'enfants sont sans abri et n'ont plus aucun parent dans leur vie ; d'autres ont été recueillis par des familles très pauvres, souvent des femmes sans ressources.
Certaines maisons délabrées, certains abris peuvent accueilir jusqu'à 8 personnes entassées dans quelques mètres carrés et à peines protégées des pluies, particulièrement fortes à la mi-septembre et à la mi-mars.
Depuis 2004, l'association "L'appel de l'avenir des enfants du Rwanda" a recensé plus de 360 enfants orphelins qui vivent dans des conditions indignes et aide depuis 6 ans à remettre en état, ou même à reconstruire, des maisons adaptées à ces ménages démunis où les chefs de famille sont parfois très jeunes.
La Fondation Abbé Pierre a soutenu en 2014 une action d'amélioration des conditions d'habitat qui a permis d'aider à la réhabilitation et à la sortie de terre de 22 maisons.
En un an, 8 maisons anciennes (charpentes refaites et recouvertes de tôles neuves) ont été réhabilitées, 8 maisons ont été consolidées (construction d'une margelle de soutien du bâti, crépi, gouttières, draînage des eaux...) et 6 maisons ont été construites entièrement.
Eugénie, Jean-baptiste, Séraphine... veuves et veufs avec enfants
Chaque maison est construite en adobe (mélange de terre et de paille coulé dans des moules et séché au soleil) selon le même modèle. 30 m2 séparés par deux cloisons transversales, aménageant une grande pièce, 2 chambres et une pièce de rangement. La cuisine est toujours à l'extérieur, sous un petit bâti. La maison compte des huisseries en bois et possède des fondations.
Les terrains appartiennent déjà aux familles ou sont données par la mairie du District, ou encore achetés par des groupements locaux de villageois. Tous les bénéficiaires des logements ont participé aux travaux, réalisant eux-mêmes une partie d'entre eux : terrassement, fabrication des briques, crépissage des murs, entretien des toitures...
Désormais, plus d'une centaine de personnes vivent dans un logement décent et sont aujourd'hui en sécurité dans leur maison.